Sur le consumérisme conscient, le lifestylisme : une lettre d’un lecteur

“Chère Lumière Guidante, je suis curieux de connaître la vie quotidienne d’un communiste de la Lumière Guidante dans le Premier Monde, Que pensez-vous du “consumérisme conscient” et du “commerce équitable” ? Est-ce que ce sont des conneries ? Devrions-nous changer nos modes de vie ? Après tout, la malbouffe et les biens de consommation des entreprises, l’excès de plastique, etc. sont tous liés à la misère humaine. La plupart des peuples du Premier Monde disposent d’un revenu qui les place dans la bourgeoisie mondiale. En outre, c’est sur nos revenus que l’État prélève ses impôts pour financer sa machine de guerre. Par conséquent, devrions-nous réduire nos revenus afin de diminuer le sang sur nos mains ? Réduire notre participation à l’exploitation ? D’affaiblir l’État impérial ?”

Moins de travail pour le même salaire

Le Tiers Monde et le Premier Monde ne doivent pas être considérés comme des catégories rigides. Il s’agit plutôt des pôles d’un continuum. Les populations très riches comme celles de l’Europe occidentale, des États-Unis, du Canada, du Japon, etc. sont plus stéréotypées dans le Premier Monde, tandis que les populations plus pauvres comme la majorité des Indiens, des Bangladais, des Haïtiens, etc. sont plus stéréotypées dans le Tiers Monde. D’autres pays, comme les populations des Balkans ou du Chili, se situent plus près du milieu du continuum.

Américains, Les habitant du Premier Monde gaspille la nourriture, famine dans le Tiers-monde

Karl Marx décrivaient le prolétariat comme étant déposséder, qui ne gagnent seulement assez que pour survivre et n’ayant rien à perdre sauf leur chaîne. Cependant, cela décrit difficilement les Américains, ou le Premier Monde, classe ouvrière. La classe ouvrière du Premier Monde n’a pas de chaîne à perdre, plutôt ce qu’ils ont à perdre sous le socialisme est le style de vie décadent. Cette décadence n’est nulle part plus évidente que dans la nourriture que les Américains et les peuples du premier monde gaspillent chaque année.

Revisiter la valeur et l’exploitation

À la mort de son père, en 1883, Eleanor Marx rédige un article célébrant les réalisations de son père. Au cœur de ces réalisations se trouve “sa théorie de la valeur, par laquelle Marx explique l’origine et l’accumulation continue du capital entre les mains d’une classe privilégiée”. (1) Ce qui était considéré comme si important à l’époque de sa mort est tombé en oubli plus d’un siècle plus tard chez la majorité de ceux qui se disent “marxistes”. Les soi-disant marxistes d’aujourd’hui se contentent d’oublier la véritable théorie de la valeur de Marx en raison du fait embarrassant qu’elle empêcherait, si elle était prise au pied de la lettre, la plupart des travailleurs du Premier Monde d’être exploités. Elle les exclurait du prolétariat, de la classe révolutionnaire.

Inégalité Globale Contre Egalité Socialiste

Une approche de l’économie centrée sur l’égalité en tant qu’idée régulatrice n’est en rien contraire aux approches centrées sur les mécanismes de l’exploitation. Elle n’est pas nécessairement contraire à la théorie de la valeur du travail ou aux théories de l’échange inégal. Mettre l’égalité au premier plan ne nous engage pas non plus dans le type d’ultra-égalitarisme que Mao Zedong a fameusement critiqué. Il est évident que dans certains cas, des inégalités sont nécessaires et même souhaitables. L’égalité exige que nous agissions pour réduire considérablement les écarts entre les populations riches et pauvres, en particulier les écarts entre le Premier et le Tiers Monde. L’égalité exige que le produit social mondial soit réparti de la meilleure façon possible entre les habitants de la planète.